Anecdotes
en colo à Bouisseville !
"C'était peut-être la deuxième fois qu'une colonie avait été organisée à St Augustin en 1948, j'avais 10 ans! Parmi les grands qui étaient en même temps moniteurs il y avait, Marin le basketteur, Michel Scotto, Emile Serna , Cénent , Jo Croce, Piro dit Glacé , Camilou et bien d'autres! Parmi les religieux à part Mr Théodore il y avait l'Abbé BALZAMO le frère de celui qui faisait Jésus à la Passion! Je me souviens que parmi mes copains il y avait Blanco, Camille Giangualano , André Perata etc…, mais aussi Dédé Galatola ( disparu le 5 Juillet 62), grand peureux et le souffre douleur des autres de son âge! Et voici qu'un jour les grands décident faire mourir de peur le pauvre Dédé! Au fond du terrain qu'on appelait le Calvaire, ils avaient construit une fausse tombe!Par ailleurs, L'abbé Balsamo, excellent dessinateur, avait placé, sur le lit de Dédé, un drap mortuaire sur lequel il avait tracé un squelette, puis une bougie allumée sur la carapace d'une tortue! Un soir, nous avons tous pris le chemin pas éclairé du tout qui mène à la plage en chantant comme d'habitude! Arrivés au milieu, voilà que surgissent de derrières les arbres qui bordent ce chemin des fantômes en poussant de grands cris! Les moniteurs s'étaient déguisés avec des draps blancs! Le pauvre Dédé ne savait plus où se mettre! Ensuite, nous prenons le chemin du Calvaire et parvenus devant la fameuse tombe toute éclairée par des bougies, voici qu'une voix d'outre tombe se met à interpeler Dédé et la croix, posée dessus, se met à bouger! Dédé, mort de peur, s'enfuit en courant et nous jetant des pierres dont une a atteint une main de Mr Théodore! Il court et nous derrière lui ! il arrive dans la cour sans éclairage, et aperçoit une bougie allumée qui marchait toute seule; le pauvre Dédé n'en peut plus! Il s'enfuit dans sa chambre et là il aperçoit le drap mortuaire sur son lit! Quelle mauvaise soirée pour le pauvre Dédé !..........." Antoine Orséro
l'Ecole buissonnière" de Denis Alcaydé, fils du Directeur "...
A l'entrée en classe Préparatoire je savais déjà lire, écrire et compter (les siestes d'été à la plage à Clairefontaine était studieuses avec mon Père!). Résultat je m'y ennuyais quelque peu, et un jour, bêtement, j'ai "décidé" de faire l'école buissonnière! Erreur, colossale erreur, comment une idée aussi stupide m'est-elle venue?: Evidemment, à la récré, dans la cour: - L'Instit à mon Père: qu'est-ce qu'il a Denis, il est malade ? - Mon Père: QUOI ? Il n'est pas en classe ??? Les deux étages montés 4 à 4, entré par la petite porte face à son bureau dans notre appart, il ne lui faut pas longtemps pour me trouver, tremblant et terrorisé par sa fureur, mal planqué sous une table. Et là, pas de tannée, non: sans un mot, il m'attrape par le col de la chemise, me fait redescendre les deux étages, et au pied de l'escalier, devant la loge de la concierge, il me dit: tu restes là et tu ne bouges plus! Je me sentais, plus ou moins consciemment, moi élève de l'école de mon Père, comme "l'intouchable": vous pensez, le fils du Directeur ! Eh bien, croyez moi: que tous les élèves, des huit classes des deux étages, remontant de la récréation et dévisageant tous, un par un, "l'intouchable" fils du Directeur puni, m'a guéri à jamais de toute espèce d'envie de retourner un jour à l'école buissonnière!
" Né rue de la Thébaïde."
"……………….. …..C’est le moment de parler de cette rue et de cette partie de la famille d’où je viens . Mon grand-père maternel, Antoine M… habitait au joint entre la rue de la Thebaïde et de la rue Duquesne . Un corridor sombre donnant sur des logements obscurs, formés de deux pièces : l’entrée formant une cuisine et une salle assez grande avec une fenêtre donnant sur la terrasse de l’immeuble voisin par un escalier de bois . La sœur de mon grand-père maternel s’appelait Mariandogne ( Marie Antoinette ) . L’autre tsi (tante ou oncle dans le langage napolitain) s’appelait Carmèle ; je ne connais pas exactement le lien de parenté avec ma mère, mais il existait . Elle avait un refrain, pas très gai, qui lui servait à respirer un peu plus fort : « HaÏ ! qué peine que tengue ! » qui faisait comprendre qu’elle vivait dans la peine. Je ne lui ai jamais demandé pourquoi, pour deux raisons : la première : je ne voulais pas qu’elle en ait de mon fait ; la deuxième et la plus forte : elle ne parlait qu’en italien . Mariandogne , au moins , était bilingue et s’adressait à chacun suivant son idiome . Elles habitaient aussi toutes deux à la rue de la Thébaïde. Chaque matin , à la première heure , elles montaient à l’église paroissiale pour « entendre » la messe . Mon grand-père, mobilisé en 14-18, partit à la guerre où il fut blessé assez gravement. Il demanda à son épouse de venir et elle y alla, se faisant enrôler dans une maison de couture . Ma mère, toute jeune à ce moment-là, fut prise en charge par les sœurs qui étaient infirmières à l’hôpital. Il fut rapatrié quand il fut transportable, démobilisé et pris en pension. Quand il fut sur ses jambes, on le prit comme capitaine de remorqueur à « la Transat » . Il garda son bras gauche en écharpe pendant le reste de sa vie. Il vécut avec sa fille, à qui il interdisait de travailler, mais également toute fréquentation masculine, si bien qu’elle ne connut que mon père, qui venait chez son frère, et qui put la fréquenter qu’en venant chez eux quand il était là , ce qui se faisait couramment chez les familles napolitaines , à l’époque . Ils se marièrent en 1933 et j’arrivais chez eux, à la rue de la Thébaïde , en Avril 1934 . « Lou tsi » Librariéde ( Liberato ;c’était le nom de celui qui tirait de sa bouffarde devant le café de tonton François ) et sa femme , la tsi Carmelle , avaient un logement ( une pièce et une cuisinette en rentrant ) au premier étage , à gauche , d’une maison qui comprenait plusieurs appartements , à quelques pas de chez tata Mariandogne , et ils avaient une nièce sans parents vivants , qu’ils considéraient comme leur fille , et qui , maintenant , les faisaient vivre : elle travaillait chez Fouque , qui fabriquait des livres et des cahiers . Elle s’appelait Jouanine (Giovanina) . A droite de l’étage de la même maison, habitaient tonton Vincent et tata Madeleine. Ils avaient trois grands enfants et un appartement deux fois plus grand que celui de la tsi Carmèle. Les trois enfants étaient une fille, Fifine ( Joséphine ) , et deux garçons , Michel ( qui devint prêtre ) et Nanou (Antoine), employé au « Campement » . Nanou fut l’un de nos "Jésus" , à la Passion du Patronage , et ce fut lui qui reprit le rôle à la reprise en métropole . Au deuxième étage de la même maison, vivaient également deux familles, les Ciani et les Pérata, dont l'aïné, Dédé (André) devint un grand ami. En remontant par la rue Duquesne on arrivait à la place de Pologne , où vivait la sœur jumelle de tata Marie , tata Catherine , qui avait une fille , Isabelle , et un fils , le Néné (Antoine) , qui jouait du piston à la Joyeuse Harmonie ( du patronage ) et qui m’apprit à nager , au port d’Oran . Puis on parvient à la rue d’Orléans, avec la place Nemours et la Pouponnière, par la rue du tirailleur Eugène Lubrano , où on trouve la maison de tonton François et tata Marie , de Jeannette et Gaston , etc…………. " Ndlr: Merci à Sauveur Caccuitolo, enfant du quartier, pour ce récit, extrait de ses souvenirs à la Marine.
Près du dock 5
Par un bel après midi de printemps, il n'y a pas si longtemps que ça, lorsque j'étais tout petit, plus petit encore que notre Marinera Napolitaine Di Carlo de la rue de la Thébaïde, je descendais la rue de l'Arsenal, coupais par les escaliers de la rue de Miliana et me retrouvais rue d'Orléans. Je cheminais, une petite palangrotte d'une main une boule de pâte dans l'autre; arrivé près de la rue de la Thébaïde, j'accélérais et dévalais à toutes jambes les escaliers de la rue Zucconi qui menaient au quai Ste Marie. Je m'installais alors sur une panne flottante et je commençais, tout fier, ma pêche à la palomine. Après avoir goûté 2 heures de soleil et d'air marin, je quittais les lieux, le plus souvent bredouille, pour me diriger vers les vestiaires face à l'Aviron Oranais; des hommes en maillot et bonnet de bain s'avançaient vers le quai et commençaient leur entraînement que je suivais avec beaucoup d'attention. Il faut vous dire qu'en ces temps là, la piscine de Bastrana n'existait pas et encore moins celle de la G.MO. Le jour des compétitions, en général le dimanche, le bassin de 25 m était matérialisé par des chalands pris d'assaut par de nombreux spectateurs. C'était pour moi, tout jeune, un spectacle grandiose; il me revient en mémoire aussi, une autre compétition qui valait également le détour et qui attirait encore plus de monde: la traversée du port. Il y avait également les jeux aquatiques. Je me souviens du mat savonné fixé au chaland, et des compétiteurs qui tentaient d'aller jusqu'à son extrémité pour saisir l'objet. Que de beau plongeon, à se pisser dessus; de même, les courses d'un chaland à l'autre, avec dans la bouche une cuillère coiffée d'un oeuf. Quel régal de voir les Marineros plonger pour récupérer l'oeuf perdu et ainsi pouvoir poursuivre leur course à la nage! C'est là aussi que j'ai appris, avec beaucoup d'autres, à nager, ceinturé par une corde tenue par mon père; des souvenirs plein la tête, je remontais chez moi en empruntant la rue J Bart et le "Caňon. Nous nous contentions de peu en ces temps bénis. Daniel Scotto
En regardant le ciel...oranais ou « à la recherche du pain...perdu) ****
René Montaner
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