Contes de Noël
Contes de Noël
Les Contes de Noel 2010
il y a très longtemps, à Brugge,une maman s'affairait a préparer les décorations de Noél ; l'arbre était dressé, la maison nettoyé et les araignées chassées. Le soir, le calme et la sérénité revenus, les araignées revinrent et découvrirent le sapin C'est pour cette raison que depuis, les décorations de nos sapins de Noël sont constituées de belles et brillantes guirlandes. C'est aussi pour la même raison, que la légende dit qu'il faudrait toujours glisser au milieu des branches de nos arbres de Noël, de gentilles petites araignées. F. C
*** La Ventouse et le « Meccano »… J B
" il était une fois, dans un pays qui était encore nôtre, un petit garçon qui, le soir de Noël,avait pour habitude , un peu avant que le visiteur tant attendu ne descende par la cheminée, de vérifier, une dernière fois, si son décor était assez beau pour son illustre hôte à la barbe blanche. Etoile scintillante au sommet de sapin, guirlandes multicolores, boules coloriées et décorée, papier argenté sur chaqune des pignes de pin, la petite crèche confectionnée avec passion en place, ....la neige..... j'ai oublié la neige......!!!! il ne va pas comprendre, un Noël sans neige, pour lui , ça n'existe pas......et voilà notre petit garçon qui se précipite vers la boite à pharmacie familiale,....le coton, le coton......vite...........vite minuit va bientôt sonner . C'est fait, il l'a trouvé, et il revient à toutes enjambées vers le sapin...et il commence enfin à jetter ses flocons de neige, ces petits bouts de coton qu'il détache du paquet qu'il a entre les mains. Lui aussi sait " créer" de la neige, comme il a vu faire parents et grands parents, pendant des années. Voilà, notre arbre qui blanchit....le miracle a eu lieu . Dong, Dong.....les premiers coups de minuit arrivent....ouf, il était temps .. G M *** PAPA NOEL Il y a longtemps que je voulais t'écrire, mais tu sais ce que c'est, on remet toujours. Si je le fais aujourd'hui, c'est parce que des copains de la marine m'incitent à le faire. Tu te souviens PAPA NOEL de la MARINE de ce quartier bruyant où chacun voulait avoir raison et ou nous nous sentions tellement différents de ceux « Donville » mais tellement fiers de l'être. Oui, je sais nous étions heureux surtout!...................... Je fais souvent un rêve : Tu me prends par la main et tu me ramènes là bas, dans ma maison où il n'y avait pas beaucoup d'argent mais beaucoup d'amour et bonheur. Des cadeaux que tu m'as amenés, il ne me reste qu'une vieille poupée BELLA qui doit être dans un coin dans la cave! Comme elle doit pleurer, elle qui t'attendait tous les 25 décembre pour pouvoir enfin mettre des habits neufs que ma tante Marinette de la rue Charles Quint, couturière qu'elle était, bof elle lui faisait en cachette de moi! Je sais PAPA NOEL que tu risques de ne pas retrouver ta route : ma rue d'Orléans, qui, pour moi, était le centre du monde, car tu te souviens, nous les « guapitas », on pouvait pas aller très loin de chez nous. Elle existe plus et même celles de la Calère et la rue de l'Arsenal où il y avait tant de chenapans qui me faisaient peur. Même eux, tu vois, ils n'ont plus rien………. que leurs souvenirs, comme moi. Tu sais, PAPA NOEL, nous sommes tous devenus « viejos » maintenant ; mais un jour, si tu as le temps, après avoir fait ta distribution à tous les enfants, essaie de nous rassembler tous : Ceusses de la rue d'Orléans, de la Calère et de toutes les autres rues que je ne connaissais pas ; nous tous qui continuons à nous chamailler, car ça nous permet de se dire que, tout ce que nous avons vécu, n'était pas un rêve mais une réalité vraie ; alors PAPA NOEL, ramène nous chez nous quand nous étions « jovenico(as) » et heureux…. Au revoir PAPA NOEL A. C ***
Je n ai pas pour ma part de mémoire sélective, si non plutôt d ensemble sur des faits particuliers comme est celui des Noëls de chez nous ; je ne serai donc pas aussi précis que nos amis m ayant précédé sur le sujet mais il me semble que je n ai jamais commandé un jouet en particulier si non que la surprise nous était faite le 25 au matin à notre réveil au pieds de l'arbre de Noël peut-être ? G. S *** Pour des raisons pratiques certainement nous allions tous les ans passer Noël chez la soeur de ma mère. Elle avait effectivement un très bel appartement rue Nobel près de la place Fontanelle à Gambetta où elle pouvait sans problème recevoir toute la famille. Après le souper dans la grande cuisine nous passions dans la salle à manger où nous attendaient l'arbre de Noël magnifiquement décoré par ma cousine Rose,l'aînée de mes cousines et sur la table les corbeilles de fruits frais ,de fruits secs ,les assiettes de mantécaos ,de rollicos,de nougats ,de chocolats, de fondants ,les bouteilles de liqueur .C'était pour moi un moment magnifique ,toute la famille mangeait ,riait ,chantait … Les jours heureux .... . Le lendemain matin, aussitôt levée, j'allais voir au pied de l'arbre ce que le père Noël m'avait apporté .Il y a une année qui m'a beaucoup marquée c'est celle (je devais avoir 5 ans et demi) où ma petite sœur et moi avons été particulièrement gâtées. Cette année -là nous avons eu toutes les deux une grande poupée "Bella " avec la poussette .Cette poupée je l'ai adulée ;elle était si belle,si bien habillée que je n'ai jamais osé la déshabiller ,la décoiffer .Je me contentais fièrement de la promener dans la poussette puis je la contemplais sur l'étagère où je la posais ensuite . Un des regrets qui m'a fait longtemps souffrir c'est de n'avoir pas pu emporter ma poupée et tous les beaux livres que j'ai eus par la suite et que j'ai laissés là-bas. F. Car *** A l'évocation des poupées Bella, un souvenir bien enfoui dans ma mémoire, m'est revenu.
*** " il était une fois, dans un pays qui était encore nôtre, un petit garçon qui, le soir de Noël,avait pour habitude , un peu avant que le visiteur tant attendu ne descende par la cheminée, de vérifier, une dernière fois, si son décor était assez beau pour son illustre hôte à la barbe blanche. Etoile scintillante au sommet de sapin, guirlandes multicolores, boules coloriées et décorée, papier argenté sur chaqune des pignes de pin, la petite crèche confectionnée avec passion en place, ....la neige..... j'ai oublié la neige......!!!! il ne va pas comprendre, un Noël sans neige, pour lui , ça n'existe pas......et voilà notre petit garçon qui se précipite vers la boite à pharmacie familiale,....le coton, le coton......vite...........vite minuit va bientôt sonner . C'est fait, il l'a trouvé, et il revient à toutes enjambées vers le sapin...et il commence enfin à jetter ses flocons de neige, ces petits bouts de coton qu'il détache du paquet qu'il a entre les mains. Lui aussi sait " créer" de la neige, comme il a vu faire parents et grands parents, pendant des années. Voilà, notre arbre qui blanchit....le miracle a eu lieu . Dong, Dong.....les premiers coups de minuit arrivent....ouf, il était temps .. G M *** PAPA NOEL Il y a longtemps que je voulais t'écrire, mais tu sais ce que c'est, on remet toujours. Si je le fais aujourd'hui, c'est parce que des copains de la marine m'incitent à le faire. Tu te souviens PAPA NOEL de la MARINE de ce quartier bruyant où chacun voulait avoir raison et ou nous nous sentions tellement différents de ceux « Donville » mais tellement fiers de l'être. Oui, je sais nous étions heureux surtout!...................... Je fais souvent un rêve : Tu me prends par la main et tu me ramènes là bas, dans ma maison où il n'y avait pas beaucoup d'argent mais beaucoup d'amour et bonheur. Des cadeaux que tu m'as amenés, il ne me reste qu'une vieille poupée BELLA qui doit être dans un coin dans la cave! Comme elle doit pleurer, elle qui t'attendait tous les 25 décembre pour pouvoir enfin mettre des habits neufs que ma tante Marinette de la rue Charles Quint, couturière qu'elle était, bof elle lui faisait en cachette de moi! Je sais PAPA NOEL que tu risques de ne pas retrouver ta route : ma rue d'Orléans, qui, pour moi, était le centre du monde, car tu te souviens, nous les « guapitas », on pouvait pas aller très loin de chez nous. Elle existe plus et même celles de la Calère et la rue de l'Arsenal où il y avait tant de chenapans qui me faisaient peur. Même eux, tu vois, ils n'ont plus rien………. que leurs souvenirs, comme moi. Tu sais, PAPA NOEL, nous sommes tous devenus « viejos » maintenant ; mais un jour, si tu as le temps, après avoir fait ta distribution à tous les enfants, essaie de nous rassembler tous : Ceusses de la rue d'Orléans, de la Calère et de toutes les autres rues que je ne connaissais pas ; nous tous qui continuons à nous chamailler, car ça nous permet de se dire que, tout ce que nous avons vécu, n'était pas un rêve mais une réalité vraie ; alors PAPA NOEL, ramène nous chez nous quand nous étions « jovenico(as) » et heureux…. Au revoir PAPA NOEL A. C *** Je viens à l'instant de recevoir ta lettre. Malgré mon immense travail en ce moment, je m'empresse de te répondre car j'ai été profondément ému, car de mémoire de Père Noël je n'ai jamais reçu une telle demande .En vérité, je suis contraint, à mon grand regret, d'avouer mon impuissance à y accéder favorablement . Bien que je sois au ciel, je ne suis pas, tu t'en doutes, le Bon Dieu ; rêve que l'enfance t'est rendue, secoue la tête et regarde les images que tu n'as depuis jamais oubliées. Bien sûr, que je me souviens de ta belle rue, de ton centre du monde comme tu dis si bien ; surtout, ne dis jamais qu'elle n'existe plus ; ferme les yeux, ouvre ton cœur et tu la verras encore plus belle, plus bruyante, pleine de vie et de convivialité ; remonte simplement ta rue, tu entendras le bruit caractéristique du trolleybus, les cris de joie des enfants jouant à la « Pescatéria » . Tu sentiras, à l'heure de l'apéritif, les odeurs d'anisette et de kémia. ; puis, tu rencontreras les enfants de la rue de l'Arsenal et de la Calère ; tu t'apercevras que ce ne sont pas des chenapans et qu'ils ne te font pas peur. Il s'agit tout simplement des Marineros avec lesquels tu vivais en paix et dans la fraternité. Je jette un regard discret sur vos petites chamailleries qui me font sourire ; pour certains, elles paraîtront désuètes et intemporelles. Moi, je sais pertinemment bien qu'elles sont l'expression de la fidélité au temps passé, à la joie de vivre qui vous anime, et du réel bonheur de vivre dans ce quartier envié par beaucoup. Il n'est donc nullement besoin que j'intervienne pour vous rassembler. Surtout ne pense pas qu'il existe de grande peine que de se remémorer, dans l'adversité, l'époque où tu étais heureuse. Tu sais bien que je ne pourrai pas vous ramener chez vous, ne serait-ce qu'une nuit de Noël. Est-ce bien nécessaire ? La réalité, vous l'avez profondément en vous et les souvenirs sont indestructibles. Ils sont comme un livre qu'on lit sans cesse et qui n'est jamais refermé. Alors prends la vie du bon côté, le sourire aux lèvres, même si ton cœur saigne ; ne gémis pas et cache tes blessures, toi qui a de si beaux souvenirs et serre bien fort contre toi ta belle poupée BELLA ; ris à gorge déployée comme tu le faisais enfant, car, comme a dit Victor Hugo : …..« Nul n'ira jusqu'au fond d'un rire d'enfant ». Encore une fois, je m'excuse de ne pas t'avoir donné entière satisfaction, mais sache que je suis te tout cœur avec toi pour Noël et te fais de grosses bises. D.S
La fête de Noël approchait à grands pas...
poitrine oppressée. J R
Les Contes de Noël 2011 Des comptes il y en beaucoup Jo, moi je mettais ma poupée sou le sapin (pin) toute nue et le lendemain je me la retrouvé toute habillée par maman qui était couturiere et j'étais la petite fille la plus heureuse du monde, une année j'ai recu aussi une belle chambre à coucher la réplique de celle de mes parents, que mon père avait fait en cachette. Je regrette que tout cela soit resté labas dans un grenier de la rue Tiaret à la Calère S. M .
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Moi également je mettais mon baigneur et je le retrouvais habillé de la tête au pied et mon grand-père m'a fait de ses propres mains car il était très doué, la salle à manger et chambre à coucher en bois et tout vernis j'ai tout perdu dans les colis à Sète on a retrouvé le quart de choses et surtout ce qui m'a fait le plus mal et j'en parle encore c'est mon beau missel avec toutes les photos de communions dentelées de moi_même et mes copines que je n'ai plus retrouvé non plus car ma mère dans la précipitation avait tout mis dans des cartons. M. P .
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Avec mon copain Paquito, pour la deuxième année consécutive nous nous sommes retrouvés, après le repas du réveillon de Noël sur la murallette de la place Isabelle, et tout en attendant que nos parents nous appelle pour dormir, nous profitions malgré notre jeune âge de cette douceur automnale qui se prolongait encore et encore...pour contempler les lumières du port et ce ciel étoilé au dessus de nos têtes, puis nous nous mettions à rêver comme chaque veille de Noël aux cadeaux que nous aurions la surprise de retrouver au pied du sapin. Il faut dire que les années précédentes le père Noël n'avait pas été très généreux avec
Je n'ai pas grand'chose a raconté sur les Noël de chez nous, ça se passait en famille, avec cousins et cousines , on faisait la sambonba. Ce que je me rappelle c'est le dernier Noël que nous avons eu là-bas, c'est qu'avec mon frère (l'ancetre) et les cousins nous avons pris une bouteille d'anizette et de l'eau et nous sommes allés le distribuer aux militaires qui faisait la garde dans les rues, et quand il n'y avait plus d'eau ils le buvaient pur. Mais que de bonnes fetes nous passions, ici ce n'est pas du tout pareil. BON JE VOUS SOUHAITE DE BONNES FETES A TOUS ET A L'ANNEE PROCHAINE M. O. *** Je sors de l'école quand le quartier commence a s'enflammer. Policiers et manifestants s'affrontent avec violence. Il y a des cris,des objets de toutes sortes sont jetés depuis les fenétres. Une voiture flambe a quelques métres ,presque sous mon nez la vitrine d'un magasin vole en éclats. Bonjour petit... Tu veux quelques marrons? Je te les offre!dit l'homme avec un large sourire. Ses dents brillent dans l'obscurité. J'accepte avec plaisir car je n'ai pas un sous vaillant dans mes poches. Il tendit la main. Attention!reprit l'homme,ce ne sont pas des marrons ordinaires. Et devant ma mine intriquée,il ajoute : On m'appelle l'esprit de noél. Je suis venu ,pour toi! si tu fais un voeu,il sera exaucé NOEL mot magique!j'avais oublie que dans deux jours ce serait reveillon! Et tout en mordant avec délice qans le marron. Je refléchis a mon souhait. Et plus je réfléchis,plus le décor se modifie autour de moi. Des plumes de neige voltigent elles se posent sur mes joues et mon nez Le sol se recouvre d'un blanc duvet.Dans le ciel les étoiles s'allument l'une aprés l'autre. Un sapin gigantesque se dresse prés de moi, si prés que je sentis l'enivrant parfum de résigne je pense a la classe de neige de l'année précédente. C'était la premiere fois que je partais a la montagne. Un rire silencieux me parcourt,au souvenir des batailles de boules de neige. policiers et manifestants apparaissent au coin de la rue. Je n'en crois pas mes yeux. Ils marchent d'un méme pas joyeux, cote a cote et sans haine. Ils s'arretent au pied du sapins et entonnnent un chant de noél a plein poumons D'autres personnes se joignent a eux je connaissais la plupart des visages rassemblés. Je m'aperçu avec étonnement que mes parents et mon frére s'étaient joints a la foule. Mon coeur battit un peu plus fort. Soudain une douleur atroce me mordit le cou. Les jambes flageolantes je me laissais glisser sur le sol,je me reveillais à l'hopital Mon pére me regardait avec tendresse. Ma mére me prit par la main. Je voulu les detromper, je n'avais couru aucun danger,je leurs racontai alors ma rencontre avec l'étrange marchand de marrons. Et si je ne parvient pas,je ferai en sorte que ces derniers se detestent un peu moins F C
*** ......La fraîcheur vespérale a succédé à la douce chaleur des premiers jours de printemps. La brise légère nous rapporte, avec les embruns, le faible bruit des vagues pareil à celui de cette foule bigarrée et joyeuse, qui arpente le Paséo. Près du kiosque, les mères veillent. Que d'attentes, de craintes s'évanouissent quand vient le soir. Les timides rendez-vous, le rencontres, les chamailleries, tout n'est que retenue et espoir. Par bonheur, le paséo n'est pas entièrement éclairé. Certaines zones d'ombre attirent les audacieux qui s'y abritent, c'est naturel, fuyant le guet maternel. Ah, ne plus rien craindre, ni personne!! Les mains se cherchent,se frolent et se prennent si furtivement que l'on croît avoir rêvé... Ah, tendre mon visage vers le sien et poser, je suis folle, ma tête sur son épaule. Fermer les yeus, ne plus penser à rien. *** « …….Entre 15 et 17 ans, nous formions une bande de copains, suffisamment cinéphiles pour aller chaque dimanche voir les derniers films sur les différents écrans des cinémas « d'Enville » (Empire, Régent, Escurial, Century, etc…...voir mon éditorial du journal n°) Après avoir choisi le long métrage le samedi soir, deux ou trois d'entre nous montaient en ville, le dimanche matin, afin de réserver le nombre de places adéquates, entre 7 et 10 selon les disponibilités des uns et autres. En effet, selon l'horaire de séance, il ne fallait pas arriver, tout frais moulus, à l'heure prévue, car ne subsistaient que les deux ou trois premiers rangs, de quoi devenir « bizouches », vite fait bien fait, à la fin du film. Ainsi, en ces belles après midi hivernales de chez nous, revêtus de nos beaux costumes/cravates avec boutons de manchettes (excusez du peu !!!), nous gravissions les escaliers de la rue de Gènes, passions devant le Cercle Militaire et les arrêts des bus, puis le Prisunic et parvenions ensuite devant la salle choisie. Là, le rituel d'une queue d'endimanchés nous faisait patienter avant de pénétrer et d'attendre la musique de début de séance, propre à chaque cinéma, Une anecdote : le pourboire à l'ouvreuse incombait au dernier de la bande ; alors imaginez, les torsions et jeux de jambes pour ne pas se trouver à cette place dans l'allée derrière la demoiselle de service ; la « pauvre » attendait donc l'ultime garnement qui, fouillant ses poches, trouvait une ou deux misérables pièces de 20 centimes sous un regard désapprobateur… ! Le film terminé, nous reprenions le chemin inverse, avec parfois, une variante dans la descente vers notre quartier, à savoir passer par la rue Philippe et glisser le long des rampes de ses escaliers pour aboutir rue Charles Quint et à proximité à la fontaine Aucourt de……………………….. la place de la République. Derrière la fontaine se trouvaient des pissotières où, très souvent, nos besoins naturels, après deux heures de cinéma, devenaient pressants. Chacun de la bande y allait de sa « tontéria » tout en « meando », tout cela, avec l' idée de complot, partagée par tous, quant à la blague que nous pouvions faire au « Préposé » des lieux , dénommé LEON. Ce brave homme officiait en effet en tant qu'agent d'entretien et il faut dire que ses capacités intellectuelles ne l'avaient jamais destiné pas à de brillantes études. Aussi, quoi de plus banal pour les « mala-leche » qu'étaient les Marineros de le faire tourner en « bourrique »…. ! Pour notre part, nous avions trouvé un point faible (sûrement pas le seul). Cela consistait, une fois notre « pipi » effectué, de faire semblant de quitter les lieux, de gravir les marches en catimini et de s'approcher tous ensemble, en criant : « Léon, Léon, ta femme te fait cocu… » et ces mos étaient répétés sans cesse à l'unisson jusqu' au moment où, nous l'entendions grommeler ; là ; « escapa » et lui, péniblement montant les escaliers de sa pissotière, lancait ses jurons : « Hijos de puta… malasombras… sin verguenza… le premier que j'attrape, je le tue…… » !!!! Cachés derrières les arbres nous continuions, à tour de rôle : « Léon, Léon, t'es cocu…. » ; le pauvre bougre, ne sachant pas de quel côté venaient les voix, dépité retournait dans sa pissotière…. ! Tels reviennent les souvenirs de la Place de la République ……. ! » A titre d'information, la bande était composée de : Francis C, Francis R, Francis T, Françou B, Jojo G, Christian S, Christian R, Louis P, Antoine A, Jo B. J B *** Il était une fois, dans un pays qui était encore nôtre, un petit garçon qui, le soir de Noël,avait pour habitude , un peu avant que le visiteur tant attendu ne descende par la cheminée, de vérifier, une dernière fois, si son décor était assez beau pour son illustre hôte à la barbe blanche. Etoile scintillante au sommet de sapin, guirlandes multicolores, boules coloriées et décorée, papier argenté sur chaqune des pignes de pin, la petite crèche confectionnée avec passion en place, ....la neige.....j'ai oublié la neige......!!!! Il ne va pas comprendre, un Noël sans neige, pour lui , ça n'existe pas...... Et voilà notre petit garçon qui se précipite vers la boite à pharmacie familiale,....le coton, le coton......vite...........vite minuit va bientôt sonner . C'est fait, il l'a trouvé, et il revient à toutes enjambées vers le sapin...et il commence enfin à jetter ses flocons de neige, ces petits bouts de coton qu'il détache du paquet qu'il a entre les mains. Lui aussi sait " créer" de la neige, comme il a vu faire parents et grands parents, pendant des années. Voilà, notre arbre qui blanchit....le miracle a eu lieu . Dong, Dong.....les premiers coups de minuit arrivent....ouf, il était temps .. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Hier au soir,à l'approche de minuit, petits bouts de coton en main, les enfants autour de moi, je leur racontais la légende des petits cotons de Noël..........ce pourquoi nous étions là... Patience, attendez encore un peu.....ne soyez pas pressés, ils vont arriver.. Mais qui.....mais qui .......demandaient ils en coeur....... Mes amis, tous mes amis du Monde........vous savez, nous avons un grand rendez vous ...... et vous verrez, ils seront tous là.....ils me l'ont promis ! Alors, pour les convaincre, je leur ai demandé de regarder les étoiles..... Regardez bien , chaque fois qu'une nouvelle étoile apparaitra dans le ciel, c'est un nouvel ami qui nous aura rejoint.....pour déposer à son tour les petites boules de coton..........crédules ces enfants.....et soudain.... Papy, j'en vois une là.......et là .......et là........et encore et encore....et oui, comme promis, vous arriviez les uns aprés les autres dans le firmament des étoiles......vous preniez place... Une, dix, cent, mille.........les voila , scintillantes......les unes plus que les autres, Mais je sais que celles là , les plus belles,sont celles de nos amis fidèles........de nos amis de là-bas.....Roger, Robert et les autres... G M
*** Ah! qu'il sont jolis et si bien écrits tous ces contes de Noel de la-bas, parce que ,si loin que remonte ma mémoire , je ne me souviens pas avoir vu chez moi de sapin de Noel,sauf ceux qui poussaient sur les flancs de la colline de Santa Cruz, ce qui fait que , guirlandes,boules ,crèche,n'y pensarlo.... Quand aux jouets ,une toupie,vous savez on la faisait tourner avec une ficelle,ou un bilboquet,que mon père tourneur sur bois nous fabriquait. La veillée de Noel se passait dans la cour ,les femmes chantaient des airs de Noèl accompagnées du son de la "sambomba". Nous, nous nous contentions aussi ,en guise de gateries ,de gateaux cuisinés par nos mères( mantécaos,roycos....). L G
Les Contes de Noël 2012
Les Contes de Noel 2012
Chers Amis des Hauts et Bas quartiers de la Marine Oranaise, voici venu le temps de " l'Avent" ...c'est à dire celui où les hommes et les femmes ...de bonne volonté et Dieu sait s'ils sont nombreux à la Marine !... commencent à préparer la fête de Noël. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le faire au cours de ces dernières années, il est temps je crois ,de vous adresser le sujet de l'édition 2012 qui,je l'espère, suscitera de beaux récits inédits. Comme j'avais noté que , l'an dernier , " la Place de la République" n'avait pas connu une grosse fréquentation je vous propose cette fois un thème plus général de manière à permettre à chacune et chacun d'entre vous de composer un texte ,en prose ou en vers, d'une longueur maximale de page A4. Alors pour cette année,voici le sujet que je vous propose: " Racontez- nous quel est le plus beau cadeau que vous a apporté le Père Noël au cours de vos années passées à Oran ,lorsque vous étiez encore qu'une ou un enfant ... A défaut ,vous pourrez nous dire quel est ,à votre tour, le plus beau cadeau que vous pensez avoir offert à vos enfants,à votre épouse ou aux personnes qui vous sont chers! " Voilà,vous avez un mois devant vous pour nous livrer "quelques secrets" qui, j'en suis intimement persuadé, vont vous et nous donner... plein d'émotions. Merci d'avance à toutes celles et ceux qui apporteront" leur petit cadeau" au pied de ce sapin des contres de Noël de la Marine Oranaise. René Montaner
Les Premiers Flocons de Noël Voilà, les premiers contes de Noël de La Marine Oranaise sont tombés pratiquement au même moment que les premiers flocons de neige qui blanchissent déjà de nombreux sommets et ce ,pour le plus grand plaisir et la plus grande joie de celles et ceux qui aiment la glisse! Ainsi donc,les premiers contes de Noël de la Marine Oranaise qui viennent de paraître dans le Forum sont,pour moi mais sans doute pour vous aussi,comme de véritables petits cadeaux qu'Antonia et Marcelle nous ont adressés... avec, bien sur, tout le talent qu'on leur connait. Oh! combien on aimerait goûter à ces petits gâteaux de Fête si amoureusement préparés et aller ensuite écouter ,sous les voutes de l'église Saint Louis, les plus belles voix de la Maîtrise Paroissiale,nous interprêter de magnifiques chants de Noël. Enfin,"j'ai fait un rêve!"... dans lequel tous ces petits contes étaient accrochés aux branches d'un beau sapin de Noël comme autant de guirlandes et autres décoration faisant ainsi un arbre poétique devant lequel,petits et grands pourraient ainsi découvrir de très belles histoires. Alors ,et pour ce faire,,il suffirait que de quelques "Copier-Coller" de notre ami François ... mais aussi et surtout que chacune et chacun ,prenant sa meilleure plume ou ses crayons de couleur ,viennent nous raconter quel est le plus beau cadeau qu'il ait reçu,lorsqu'il n' était encore qu'une ou un enfant. Merci à toutes et à Tous en espérant que l'arbre de Noël sera couvert de messages.
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé chanter. Comme disait ma mère, sans ostentation mais avec un soupçon de fierté, j’avais “un joli brin de voix”. Je fus donc dirigée vers l’Eglise St Louis où je retrouvais M. Joseph INESTA (chef de choeur) le Père Lhostie, ma voisine Sylou,entre autres. En plus des répétitions, des chants lors des cérémonies religieuses (processions, mois de Marie) nous chantions pour les messes de mariage. Puis il fut décidé que, pour la prochaine messe de minuit, je chanterai en solo “Douce nuit, sainte nuit”. Panique à bord. Interdiction m’était faite de chanter “à tue-tête” pour ne pas casser ma voix (Bruel n’a rien inventé...). Je devais aussi veiller à ne pas prendre froid pour ne pas être enrouée. Le grand soir arriva. Entourée de ma mère, mes soeurs et frère, je me rendis à l’Eglise. La joie le disputait à l’appréhension. Serais-je à la hauteur des trésors de travail et de patience qu’avait investis M. INESTA ? Un seul regard sur “mon petit monde” me rassura. Pourtant, quelque chose manquait à ce bonheur. Le coeur n’y était pas totalement. Un malaise indicible sur lequel mon jeune âge ne pouvait mettre des mots. Du haut de la tribune, près des grandes orgues, je fouillais du regard la foule de fidèles qui se pressait. Tout à coup il fut là. Le front haut et malgré tout humble dans cette demeure. C’était mon père qui rejoignait les autres. Il était venu !!! Alors, levant la tête vers la tribune, il me sourit et me fit un signe qui semblait dire : “tu vois, pour toi ce soir j’ai fait une exception...”
Je sus alors que les chants, les répétions étaient autant de prières lancées vers le Ciel. Ce soir-là, elles furent entendues. Marcelle F.
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé chanter. Comme disait ma mère, sans ostentation mais avec un soupçon de fierté, j’avais “un joli brin de voix”. Je fus donc dirigée vers l’Eglise St Louis où je retrouvais M. Joseph INESTA (chef de choeur) le Père Lhostie, ma voisine Sylou,entre autres. En plus des répétitions, des chants lors des cérémonies religieuses (processions, mois de Marie) nous chantions pour les messes de mariage. Puis il fut décidé que, pour la prochaine messe de minuit, je chanterai en solo “Douce nuit, sainte nuit”. Panique à bord. Interdiction m’était faite de chanter “à tue-tête” pour ne pas casser ma voix (Bruel n’a rien inventé...). Je devais aussi veiller à ne pas prendre froid pour ne pas être enrouée. Le grand soir arriva. Entourée de ma mère, mes soeurs et frère, je me rendis à l’Eglise. La joie le disputait à l’appréhension. Serais-je à la hauteur des trésors de travail et de patience qu’avait investis M. INESTA ? Un seul regard sur “mon petit monde” me rassura. Pourtant, quelque chose manquait à ce bonheur. Le coeur n’y était pas totalement. Un malaise indicible sur lequel mon jeune âge ne pouvait mettre des mots. Du haut de la tribune, près des grandes orgues, je fouillais du regard la foule de fidèles qui se pressait. Tout à coup il fut là. Le front haut et malgré tout humble dans cette demeure. C’était mon père qui rejoignait les autres. Il était venu !!! Alors, levant la tête vers la tribune, il me sourit et me fit un signe qui semblait dire : “tu vois, pour toi ce soir j’ai fait une exception...”
Je sus alors que les chants, les répétions étaient autant de prières lancées vers le Ciel. Ce soir-là, elles furent entendues. Marcelle F. ****** Le 24 décembre arrive enfin. Comme tous les enfants, je suis un peu énervée et je reçois quelques « calbotes » de mon frère. Je cris « Mama !... » mais elle ne m’entend pas ou ne veut pas m’entendre, elle est trop occupée à préparer le dîner de ce soir ! Comme elle était malvoyante, je profitais de lui piquer un petit bout de pâte que je malaxais pendant un long moment en lui donnant de nombreuses formes. Je finissais par le jeter car, en effet, la pâte changeait de couleur… Aussi, pourquoi, ne me disait-elle pas d’aller me laver les mains ? Aujourd’hui, avec le recul, je la soupçonne de ne pas me laisser l’aider pour pouvoir dire à la famille que c’était elle qui avait tout fait de A à Z (que mala lengua que je suis… pardon Maman !). Il est vrai que j’ai moi-même ce petit défaut aujourd’hui : quand je fais quelque chose que je sais que ça va plaire, je ne veux l’aide de personne…Une fois les « llandas » pleines de ces fameux gâteaux, c’était mon frère qui devait les porter pour les faire cuire chez M. Ruiz, notre boulanger de la rue de Lodi. J’étais trop petite encore pour les porter moi-même mais je suivais mon frère toute fière… Que ça sentait bon lorsque nous allions les rechercher ; j’avais hâte d’arriver à la maison pour les goûter. Ma mère les rangeait tout de suite car disait-elle « si los dejo à la vista , no queda ni uno para Navidad !». Et elle avait bien raison… Plus tard, on se fait beaux pour la messe de minuit. L’Eglise Saint-Louis est pleine à craquer. On prie et on chante tous en chœur. C’est magnifique !... La messe finie, tout le monde repart chez soi le cœur plein d’allégresse. On se retrouve la famille au complet, il y a même une tante veuve avec ses trois enfants. La pièce où nous habitons est petite mais en se serrant il y a de la place pour tout le monde. Si un ami passe par là, il peut même rentrer aussi. Ma mère avait déjà étalé sur la table tout ce qu’elle avait de bon : tourron, rosquillos, mantecaos, sans oublier la « cascaruja » et les fruits secs de toutes sortes. Pour la boisson, je ne sais plus, certainement de l’anis dulce pour les adultes et de la limonade pour les enfants. Que la fête commence ! On raconte des histoires, on rit, on chante des « Villancicos » on joue même de la « zambomba » et aussi de la « « pandereta ». Que du bonheur ! Le temps passe sans qu’on s’en aperçoive et, vers quatre heures du matin, alors que les yeux commencent à picoter, tout le monde décide de rentrer chez soi et d’aller au lit avec l’espoir que le Père Noël gâtera au moins les enfants… A mon réveil,au matin du 25 décembre, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis, assise sur une chaise, une belle poupée aux cheveux blonds et aux yeux bleus, avec de vrais habits ; j’étais enchantée. Vous allez dire, ce n’est rien d’extraordinaire une poupée pour une petite fille, et bien pour moi oui, c’était merveilleux car je n’avais jamais fait de commande au papa Noël et c’était la première fois qu’il se rappelait de moi. Je paierais cher pour revivre un Noël comme celui-là. JOYEUX NOEL A TOUS ET PAIX SUR LE MONDE ! Antonia P.
NOEL au quartier Ce soir une fois encore, j ai envie de m offrir un Noël de notre quartier de là-bas: vous savez ces Noëls qui avaient un sens, ceux qui C’ est normal nous sommes en hiver: les gens se pressent pour les derniers achats, les commerçants sont débordés, même le burro de M. Ruiz ne sait plus ou donner du sabot, pour ma part je presse le pas pour rejoindre ma maison, ou à peine entré je reconnu cette odeur si particulière du putchéro de Noël ******
En 1955 Pourquoi 1955 ? Parce que c'était exactement douze ans auparavant, en Décembre 1943 qu'était décédé le fameux pianiste de Jazz FATS WALLER, très connu à l'époque et de nos jours, chose que j'ignorais et dont j'ai fait le rapprochement par la suite, car né moi-même début 43. Mais quelle relation avec NOËL ? Nous y voilà ! Mais c'est surtout la musique qu'ils écoutaient en début de soirée, dès qu'ils arrivaient du travail, et notamment la musique de Jazz, qui faisait fureur en France après-guerre, et qui était très présente sur les ondes radio que l'on captait très bien depuis l'Algérie. Moi, tout petit, j'écoutais sans en avoir l'air tout ce qui passait à portée de mes oreilles et retenais sans trop d'efforts tous les tubes musicaux de l'époque...en faisant mes devoirs sur la table de la salle à manger, tout près du poste. Suivaient sept ou huit thèmes dont Daniel donnait les titres et les noms des interprètes, avec un commentaire précis pour chacun d'entre eux, et....j'attendais la fin de l'émission pour réécouter cet indicatif. Ouf! Tout redevint normal, et le même scénario se renouvela de semaine en semaine sans aucune réaction de ma part. NOËL approchait à grands pas, et je ne me souciais pas vraiment du ou des cadeaux que je pouvais avoir, priant cependant que Thérésa, la cousine de ma mère, veuille bien me "faire" son Noël habituel: le dernier album de SPIROU, avec les Marsupilami, Buck Danny, Les belles Histoires de l'Oncle Paul, etc que je rangerais dans ma collection... après l'avoir lu au moins trois fois.Les gamins que nous étions à l'époque acceptaient tous les cadeaux, aussi modestes soient-ils, et je trouvais à chaque fois les miens rangés devant la Crèche, qui servait déjà pour mes frères. Je participais toujours minutieusement au montage quelques jours avant Noël, en étalant toutes les pièces contenues dans une vieille valise en bois dans la salle à manger, au grand dam de Maman, qui avait du mal à circuler. Ce matin de Noël, je fus réveillé très tôt par une musique que je connaissais par coeur, et qui provenait- assez bruyamment - de la salle à manger: l'indicatif du Hot Club de France, mais....pas à l'heure habituelle. Je me précipitai depuis ma chambre dans la pièce et là, merveille des merveilles, un tourne-disque TEPPAZ branché sur notre bon vieux poste radio débitait le thème à partir d'un microsillon 33 tours posé sur la platine, sous les yeux goguenards de toute la famille... Mon père disait souvent en rentrant dans la maison - et çà me fait rire encore- "allez, encore une Rondelle Américaine" en parlant des disques Américains qui défilaient sans cesse. Heureuse Epoque.. EPILOGUE: Quelques jours après Noël, j'achetai mon premier disque 33 tours intitulé "SATCH PLAY FATS" ( L.ARMSTRONG interprète FATS WALLER) qui trônait dans la vitrine de la boutique d'Electro-Ménager ELECTRO CHARLES, rue Haute d'Orléans, juste avant la Porte de CANASTEL ( fief de René) et en face du Bar RODRIGUEZ, dont je garde encore en mémoire et en bouche le goût des KEMIAS avec ses MELSAS,"TRAMOUSSOS" et autres succulentes BROCHETTES grillées qui "attendaient les clients" en provenance des différents stades alentour après les compétitions sportives du Dimanche matin ou après-midi, et qui consultaient et commentaient depuis le comptoir avec force Anisettes, gesticulations, voire vociférations, les résultats des différents matchs de la journée...... Joyeux Noël ! Raymond M.
La gazelle aux yeux de biche ,
Cela se passait dans les années 50 dans ce quartier dénommé « la Marine ». En ma prime enfance, un homme a beaucoup compté pour moi ; il s’agit de mon grand oncle que toute la famille appelait « Tonton Miche ». Frère cadet de mon grand-père maternel, il était domicilié au 26 rue d’Orléans sur le même palier que le notre; veuf très jeune, sans enfant, il est resté seul durant toute sa vie. Aussi mon attachement envers lui n’avait d’égal que l’affection qu’il me portait, me considérant certainement comme son petit fils. Bonhomme jovial et doux, avec son embonpoint, il était devenu un pilier du « Nautic », assis devant la porte tel un gendarme, un guetteur ou un rabatteur de clients….L’handicap de son obésité l’avait contraint à cesser toute activité à la S.A.P. (Scotto.Ambrosino.Puglièse.) et dès le matin, il prenait possession de son siège, aidant quelquefois mon père dans des taches aisées. Tonton Miche possédait chez lui une drôle de chose : une tête de gazelle taxidermique, ramenée je ne sais d’où, avec de belles cornes noires, un museau gracieux et surtout des yeux magnifiques d’une éclatante douceur. Toutes les fois où je me rendais chez tonton Miche, j’aimais observer cette gazelle, nichée dans un placard au milieu d’objets hétéroclites ; elle possédait un regard ensorceleur et revêtait pour moi un parfum de savane. Aussi, une année approchant Noël, tonton Miche me proposa de m’en faire cadeau, tant l’attrait de cette tête était évident. Et c’est ainsi qu’un lendemain de Noël, il m’offrit ce présent que je m’empressai de porter dans ma chambre en guise de décoration sur un mur au dessus de mon cosy. J’en étais très heureux et très fier…. Cependant, le lendemain ma grand-mère, maman Jeanne, entra dans la chambre et à la vue de la bête poussa un cri de stupeur, en me disant : « Que es esta cosa, mala y fea ? fuera el animal…. ! » Elle trouva les mots convaincants auprès de mes parents pour ramener, à mon grand désarroi, la gazelle chez mon oncle, lequel, par compassion, me permit de la revoir en diverses occasions et notamment au moment des fêtes de fin d’année………... En 1962, lors de la déchirure, la gazelle est hélas restée à Oran ; quelques années plus tard, elle a sûrement été ensevelie dans les décombres de la maison, comme tout le reste du quartier…………………….. à moins que………………….. Par miracle, elle a retrouvé ses pattes et son corps élancé ; elle a gravi alors les pentes de Santa Cruz par le Caminico de la Muerte et s’est enfoncée, après un dernier regard langoureux sur la Marine, à jamais dans la forêt des planteurs du Djebel du Murdjadjo…… ! JdN
Un Noël oranais - René Montaner Comme chaque année ,à l’approche de Noël ,les vitrines des magasins du vieux et pittoresque quartier de la Marine Oranaise s’ornaient de guirlandes électriques multicolores, d’étoiles argentées suspendues à des fils invisibles , de pignes de pin ramassées sur les pentes de la colline de Santa Cruz et d’un petit sapin au pied duquel l’on pouvait apercevoir toutes sortes de jouets mais principalement des poupées « Bella »pour les filles et des ballons de football pour les garçons. Comme j’allais bientôt avoir 6 ans , il m’était encore permis de croire au Père Noël et d’imaginer qu’il m’apporterait ,peut-être, l’un des cadeaux déposés dans la vitrine du magasin de Madame Soriano qui lui, se situait au rez de chaussée de l’immeuble où nous habitions et qui avait pignon sur rue au droit de la jolie petite place Kléber. Aussi j’avais fini par découvrir dans un coin de vitrine,un petit harmonica 10 trousde marque « Hohner » dont j’avais entendu dire qu’il était parfait pour les débutants dont je faisais partie. L’objet était tellement beau dans son petit coffret de cuir noir que l’on pouvait presque le comparer à un bijou dans son écrin ! J’avais un telle envie de le posséder que , pareil à un reptile fascinant un oiseau , je le contemplais durant de longs moments et ce ,presque chaque jour, lorsque je rentrais de l’école primaire Emerat. Hélas pour moi,je me rendis compte , trois jours avant Noël , que l’oiseau-lire auquel je tenais tant s’était envolé ! Comme je n’osais pas interroger Madame Soriano, pour lui demander ce qu’il était devenu,je m’imaginais alors,deux scénarios possibles ; soit il avait été vendu à un client du magasin, soit dans une hypothèse plus optimiste, c’est le Père Noël qui en avait fait l’achat pour regarnir sa hôte. Je vous laisse imaginer combien j’étais triste à l’idée que j’étais ,sans doute, passé à côté d’un destin fabuleux comme celui du petit joueur de flûte d’un des contes d’Andersen ou encore celui de la légende du bon Saint Nicolas... Enfin,la nuit de Noël arriva. Avant de me coucher,j’avais pris soin de bien cirer mes chaussures avant de les déposer au pied de l’arbre de Noël à coté de celles de mon frère Guy,de deux ans mon ainé. Durant la nuit , comme je ne dormais que d’un œil,je vis le faisceau d’une lampe de poche balayer l’obscurité de la salle à manger et venir se fixer sur nos chaussures. Visiblement tout me laisser penser qu’il s’agissait de ce brave père Noël car il était en train de déposer des paquets sous le sapin. Sans faire de bruit,je me levais pour mieux l’observer et quelle ne fut pas ma surprise de constater que c’était mon père qui était en train de déposer les cadeaux de Noël,au pied du sapin. Sans rien dire,je me remis au lit, regrettant bien que Morphée ne m’ait pas pris davantage dans ses bras et je m’endormis profondément,jusqu’au petit matin. En ce 25 décembre,des années 50,le moment du réveil sonna vers 8 heures,lorsque ma mère vint dans notre chambre en nous annonçant : « Venez voir les enfants, venez voir...je crois bien que le père Noël est passé pour Vous ». Aussitôt sur pied, Guy et moi avons commencé par les plus gros paquets. Guy avait reçu ,comme c’était prévisible,un joli ballon de foot en cuir d’Italie qu’il gonfla aussitôt et dont il fallait lasser la valve pour le fermer ,comme pour des chaussures . Il y avait encore pour lui, un jouet pétaradant en forme de mitraillette en bois équipé d’un tourniquet qui reproduisait le bruit de coup de feu...il avait enfin,deux livres de Tintin dont j’ai oublié les titres mais qu’il aimait bien. Pour moi, le moment tant attendu était enfin arrivé. je reçus comme cadeau principal,une trottinette en bois dont mes parents savaient que j’adorais cet objet et comme deuxième cadeau il y avait un tout petit paquet ,pas plus grand qu’un paquet de cigarettes qui attendait que je l’ouvre… Dés que je le pris entre mes mains ,je sentis comme un magnétisme m’envahir. Une fois le papier cadeau déchiré,je vis apparaître ...devinez quoi ? Et OUI...c’était bien le petit harmonica de chez Madame Soriano qui m’attendait. J’étais fou de joie en le prenant dans mes mains et en y jouant les premières notes . Ce fut un instant magique car je le gardais contre mes lèvres comme si je lui faisais un baiser amoureux. Ah ! Quel bonheur... teinté tout de même d’une vérité cruelle pour un enfant, lorsqu’il apprend que le père Noël... çà n’existe pas. Alors pour mieux franchir ce cap difficile de l’enfance,je me mis à jouer l’air bien connu du « Petit papa noël »en surprenant tout le monde car j’avais quasiment et instinctivement compris comment on devait souffler ou aspirer pour changer de notes. Cela restera toujours pour moi, comme un souvenir merveilleux. Enfin,pour celles et ceux qui douteraient encore des bienfaits de la musique, et ceci quelque soit leur âge, je ne saurais trop leur conseiller d’acheter un petit harmonica car ,en principe,il ne se prête pas et alors ils verront et ils comprendront mieux ,tout ce que je viens de leur raconter. Ils verront enfin ,comme savent si bien le dire les musiciens qui le pratiquent ,que jouer de l’harmonica reste largement...à votre portée !
Joyeux Noël à Vous Tous René Montaner
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