commerces

Les commerces

( rue d'Orleans année 60 )

Les " Petits Commerces":

Sources de vitalité économique et sociologique, les petits commerces étaient nombreux et variés; ils permettaient les rencontres, les échanges, la convivialité entre habitants du quartier; chacun avait ses préférés, ses habitudes, ses produits et son "ardoise" toujours réglée en temps utile ou voulu, selon les moyens.

Ouverts sur les principales artères, du matin au soir et du dimanche au lundi, ils donnaient vie à ce quartier aux senteurs particulière et aux accents méditerranéens, aussi bien espagnol qu'italien, alsacien ou arabes, sans omettre le provençal, le lyonnais ou le parisien !!!

Dans un ordre, ni chronologique, ni pré-établi, ils sont cités ci-dessous dans le seul but de rappeler, à tout à chacun, leur diversité.

Les "Connus de tous":

L'imprimerie Heintz, la fabrique de glaces "l'Oranaise" des frères Soriano; les garages, Moya (Bd Oudinot) et Aniel (au port), les Ets Toffoli, le charpentier de marine Ortigoza …..

Les "Habituels" :

*Les épiceries:

Mr Bouaziz , Mr Abraham , Mme Frédéric , Julie la Juive , la Pepina et sa fille Carmela, Emilio (EL TIO VICERA ) José, Nati , Nénette , Marie ,le cacahuetero Manou, Hadidas, Alias, Munoz, Frasquita, Erminia ou la Solita, du côté de la Marine basse et Calère; Mme Amélia, Mme Canovas, Mr Padilla, Mr Touboul, du côté des Places Kléber et La Perle

*Les boucheries:

Mrs Morote , Sebban ou Leal ; les charcuteries: Mrs Cirera , Jossin , Devesa , Candela et Mme Charles

*Les drogueries:

Mme Manchon, Mme Selva ou Fanny.

*Les boulangeries :

Diaz , Montiel , Tortosa , Ruiz , Torregano , Inesta , Terni, Ruiz (du Bourro avec sa charrette ) ou Mr Camara et la patisserie des Schroetter.

( Boulangerie de Mme Ruiz - rue d'Orléans )

Photo de Mr Gimenez Norbert

*Les tabacs-journaux

de Mme Hernandez, des Nicol, Sanchez, Ruiz

( vendeur d’Echo d’Oran )

*Les vêtements :

étaient achetés chez Kalfon, Touboul , Bentata , ou Salero ; les souliers chez Benguigui;

*Les bijoux :

chez Oules ou Sorrentino.

*Les coiffeurs :

Aucun problème avec Reynes, Codina, Marcel et Antonia, Mr Povéda, Mariposa, Pastor, Casado sans oublier le Naño "el Tio Massacre"

*Les pharmacies :

Borsa, Piernet et Hugouneq .

Il y avait aussi la boutique d'articles de pêche des Soriano, "Electro-Charles", chez Sturla, la « spargatera « ( marchand d’espadrilles ) , Mr Ruiz et Felix, les cordonniers,

Diaz, plombier-zingueur comme Justico, puis le « jolatero « et ainsi de suite.

le " jolatero" :

*Enfin, les bars à la Marine : combien étaient – ils entre les douanes et la Place des Quinconces ? De mémoire :

Giro , Sanchez , Bardet , Valerino , Soria , Café de Provence , Zingone , le Nautic, le Luxembourg , chez Joseph, le Petit Ballon , le Bartolo , le Méditerranée , chez Albert , le Grec et le Bar Rodriguez, le Platanium, Le Fougo, l'Escale, le Café de Paris, Bar Léon, le Glacier, Bar Lagier, Mon Bar (chez Jeannot)

( Affiche publicitaire Anisette " Cristal - Anis" )

( Fèves au cumin )

Le bar, c’était pour les adultes l’occasion de rencontres et de détentes, de faire une partie de cartes ( rami, belote, quinzet, bresca, …) ou de dominos, une partie de billard, mais surtout de prendre l’anisette avec la kémia : olives, tramoussos (lupins), boquérones (anchois), torraïcos (pois chiches), et autres accompagnements étaient servis gratuitement à chaque verre ; certains bars avaient leurs spécialités, telles les escargots en sauce, les brochettes, les sardines ou les fèves au cumin et …la « melsa » ( rate farcie ) grillée aucharbon de bois. Un régal !

Café du Luxembourg - famille Galiana

voir rubrique "poemes" un texte de Carlos Galiana

Notre cinéma :

photo inédite de l'intérieur du Familia - Merci à Jean-Pierre Manchon !

Le Familia

Situé sur le Bd Oudinot et unique cinéma du quartier ( il convient de signaler toutefois l'existence d'une ancienne salle sur la place Emerat, dénommée " le Royal" et détruite après un incendie) le "Familia" a vu plus d'une génération de la "gente de la Marina" s'asseoir sur ses fauteuils (!!!) pour la projection de films aussi bien passionnels (el Negro que tenia la alma blanca) qu'humoristiques ou de "cow-boys"(Sitting Bull); ce cinéma typique permettait à toute une population laborieuse de se détendre lors de soirées hivernales ou les dimanches après-midi. Tout un programme….

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